Faim à Paris #1 : Chez Aki, au royaume des Okonomiyaki

À Toulouse*, manger japonais se traduit par l'incontournable duo sushi-brochette. Pour notre séjour parisien, il fallait absolument passer par la case « resto traditionnel japonais ». Les nouilles (udon, soba, ramen), les galettes de chou, l'anguille (unagi), les bols de riz chapeautés de garniture (donburi) etc... nous manquent terriblement ! Je regrette que le Citron Bleu n'ait pas continué sa carte japonisante.

En sortant du métro Pyramide, on s'est dirigés comme un aimant vers Aki. Un petit resto qui cache 3 niveaux animés par les cuisines ouvertes et dont les tables sont collées-serrées. Leur spécialité est l'Okonomiyaki, la galette de chou (originaire d'Osaka), ainsi que les yakisoba (les ramens sautés sur plaque avec une sauce aigre-douce).

On franchit le seuil, il n'était pas encore midi, que le resto était quasiment complet. On nous fait signe de descendre, et deux places en or s'offrent à nous : au comptoir, en face du chef des okono et ses deux spatules sacrées :) 

J'avoue que le fait d'être installée en face, m'a émerveillée comme une petite fille ;) On examine la carte proposant une dizaine d'okono (aux fruits de mer, aux crevette, aux légumes etc...), des yakisobas, des soupes aux ramens fraîches. Il y a même une formule de midi. C'est d'ailleurs ce que mon co-luncher a choisi. Quant à moi, c'est takoyaki et l'okono au porc-kimchi me font de l'œil. 

Aki-A

L'ambiance était chaud (show ?), nous commandons une bière japonaise.

On nous distribue nos « armes », une sorte de petite pelle servant à couper la galette. Arrivent ensuite les deux entrées du menu (de midi).

Aki-B

Petite soupe miso brûlante mettant en appétit, sans champignon de Paris, s'il vous plaît ! Avec de l'algue, de la ciboule et du tofu. Que l'on déguste avec attention.

Aki-C

La salade à la japonaise, une salade de chou aigre-douce ? Non ! Tout simplement des crudités relevées d'une sauce à base de mirin, sauce soja et touche d'huile de sésame. Très rafraîchissante après la soupe.

Les japonais dégustent la salade de chou, nature ! En fait, leur chou blanc, semble-t-il, est très tendre par rapport à notre chou blanc français. 

Petite anecdote, la première fois que j'ai été dans « un resto à sushi » tenu par un non-japonais et que j'ai goûté cette salade de chou aigre-douce, je la trouvais très familière. C'est exactement comme ça que ma mère la prépare ;) 

Aki-D

De mon côté, mes Takoyaki, des boulettes de poulpe arrivent, rien que pour moi ! Croustillants, chauds et ce morceaux de poulpe "chewy". Hélas, 3 boulettes, ce n'est pas assez !

Aki-E

Pendant que nous patientons, nous admirons le spectacle qui se joue à quelque centimètre. J'ai été tout de même surprise par quelques détails. 

Premièrement, j'ai imaginé ces galettes aussi grande qu'une pizza (celle de chez la Grand'Pizzeria rue Castellane, à Toulouse). Et je craignais ne pas finir. En réalité, elles font la taille d'une poële de petite dimension. Même de cette taille, j'ai un peu de mal à terminer.

Seconde surprise, je pensais assister à la cuisson de A à Z des galettes. Pour gagner du temps, les galettes sont précuites. En effet, la cuisson des galettes est assez longue. La cuisson des garnitures se faisant à part au dernier moment.  

Je me rattrape donc avec la cuisson des yakisoba. Il fait revenir d'abord les légumes (chou, pousses de soja et carotte), ajoute ensuite les ramens précuits. Il détend avec de l'eau, mélange avec beaucoup habilité. Et vers la fin, il verse de la sauce Yakisoba (ressemblant à la Sauce BullDog, un mélange de Ketchup, de sauce anglaise, de sauce huitre) qui caramélise l'ensemble. Uah^ quel spectacle !! 

Sur la photo : après avoir badigeonné de sauce BullDog, il ajoute... de la mayonnaise japonaise (douce) Étonnant, heing ??

Aki-Fbis

Sur la photo : il finit par une poignée de pétales de bonite, de paillettes d'algue nori et du beni-shoga

Aki-G

Et voilà, mon okonomoyaki au porc et kimchi (la garniture se trouve en-dessous). Ça se voit pas, mais c'est vivant ! C'est vivant ! Les pétales de bonite dansant avec la chaleur du plat. Vite j'attaque !

Aki-H

C'était délicieux et copieux. Porc et kimchi font un heureux mariage, c'est épicé mais ne pique pas trop. Le kimchi apporte de la nuance et de la saveur face au porc (un ingrédient habituel dans la gastronomie nippone). C'est un plat tout de même un peu déroutant par la sauce bull-dog qui peut tout emporter. La mayonnaise adoucit son côté aigre.  

Et vous savez quoi ? J'ai tout mangé ! Troisième surprise ?!!

Aki-H

L'addition s'il vous plaît !  On résume : une bière, des takoyaki, une formule déj (soupe miso + salade japonaise + okonomiyaki du jour) et un okonomiyaki au porc-kimchi, cela fait 32 euros à deux !

            

                

Bon, je suis sympa, je vous donne l'adresse ;)

Aki, 11 bis rue Sainte-Anne, Métro Pyramide

Paris

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* N'hésitez à m'écrire si vous souhaitez une sélection. Ok, j'abuse, ça me fait tellement plaisir de recevoir des courriers de mes lecteurs ;)

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