Toulouse : Un fabuleux festin nipponesque entre-midi et deux... # 1

Traditionnel japonais  Je réclame toujours que je ne suis pas une passionnée de cuisine (être passionnée, cette phrase me sonne très bateau... Rassurez-vous, seulement pour moi.), si je connais certain truc, c'est avant tout que je suis curieuse. Et si je cuisine la plupart du temps, ce n'est pas pour être à la cheville des bons cuisiniers amateurs d'un dîner presque parfait mais encore avant tout, c'est pour savoir comment ça marche (la cuisson, la mayonnaise, la meringue etc...) et pourquoi c'est bon (exemple : les aubergines, c'est meilleur frit malheureusement, que cuit à l'eau/à la vapeur...). 

Et ce que j'aime dans mes aventures gourmandes (je suis plutôt dans ce trip), c'est les heureux hasards... Comme un soir, en visitant le planning d'un resto-théâtre « Le Citron Bleu » on the web, et puis quelque chose a vivement attiré mon intérêt : la carte des menus. Mais pas n'importe quoi. Ce lieu propose, à midi, des mets japonais traditionnels et familiales (donc pas de sushi et à prix tout à fait correct, on se croirait à Paris).

À ce moment-là, cette adresse est notée et restée en priorité de ma liste de lieu à tester... Et comme je n'aime pas me montrer égoïste avec mon bon plan, il fallait bien que je rekidnappe une copine*, ça va devenir une habitude chez moi.

C'était donné rendez-vous un jeudi midi. Comment peut-on deviner que derrière cette façade de bistrot de quartier se cache une cuisine atypique ?? Je me rappelle d'être passée devant plusieurs fois sans m'arrêter.

On entre. On prend place, on examine autour. Le lieu est décalé, et ça me plait déjà. Surtout l'élément posé sur le piano près de l'entrée. Mouhaha, maintenant, vous êtes obligé d'y aller pour voir de quoi il s'agit.

Sur la carte, j'ai hésité entre deux formules et finalement, j'ai choisi le plateau « le bol de nouille Soba et les onigiris » et ma co-testeuse, un « katsu-don ». La commande prise, on discute. Et soudain, on nous pose sur la table un amuse-bouche. Étrange, « euh, ça se mange ?! ». On les porte à la bouche. C'est peut-être des nouilles somen (??) marinés dans de la sauce soja chaud et saupoudré de sel fin, à mordiller.  On pourrait dire que c'est un mélange entre des mikados salés et les nouilles instantanées que l'on peut grignoter cru dans son sachet (certaine pas toute).

Les plateaux arrivent. On admire (à comprendre « il faut absolument immortaliser ça !)»... Et les si jolies porte-baguettes (1° photo) qu'on a envie de les détournés en broche, barrette... Bon, je m'y perds, je commence par les sobas. Le bouillon est délicieux, et pourtant c'est un simple bouillon dashi (kombu + bonite + eau). Les nouilles sont un peu trop cuites à mon goût (peut-être fallait-il les déguster à cette cuisson??). L'abura-age (la poche de tofu est frite puis marinée dans une sauce sucrée) apaise le petit arrière goût amer du bouillon. Je retiens l'idée pour la refaire à mes papilles.

Mon ventre se trouve déjà calé et je suis un peu triste de laisser le dernier tiers dans mon bol.

La suite, j'attaque un onigiri, bien compacte et parfumé au shiso séché... qui faut déguster (à l'aide de doigts ou de baguette) avec les tranches de navets salés, les concombre au sel et les tamagoyaki (le feuilleté d'omelette).

Quant au plateau « katsu-don » de ma co-testeuse, il y a une petite soupe miso, son plat "Katsu-don" et des légumes salés. Rien que de regarder, je me sentais déjà rassasiée.

Le Katsu-don, qu'es aquò ?? C'est un bol garni de riz (Donburi) et chapeauté d'une côte de porc désossé, panée (et prédécoupée) à l'oeuf & à l'oignon. Décrit comme ça, a l'air lourd et indigeste mais curieusement, c'est délicieux. M'enfin, j'avoue ne pas avoir goûté leur version (je vous le rappelle, je suis déjà calée).

Une adresse à recommander si l'on veut s'ouvrir à l'autre cuisine japonaise, celle qui est « familiale et conviviale ».
Petit signe qui ne trompe pas, le lieu est fréquenté par des japonophones.

  

Le Citron Bleu
rue des Paradoux (Quartier Esquirol), Toulouse
    
Restauration à midi, japonaise et traditionnel
Plateaux de 9 à 13 euros.

   

À suivre...

 

* Un peu comme cette fois-ci.

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Mise à jour : Ce resto n'offre de carte japonisante, hélas. 

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